vendredi 4 décembre 2009

L'hystérie républicaine continue



Revenir à la première partie pour comprendre le sujet.

Il semblerait que le discours rationnel, humaniste, psychologique et pragmatique de Tariq Ramadan déstabilise les représentants de la République. A un tel point, qu'ils refusent d'y répondre.
Je me pose des questions, je les écris telles qu'elles viennent.
Les représentants de la République auraient-ils peur de l'intéllectuel? Sont-ils réellement prêts à entendre l'intéllectuel en faisant abstraction du discours du show-business médiatique?
Mais que voulez-vous, l'orsqu'un représentant politique voudrait que l'on refuse la parole à un intéllectuel, et qu'un autre (en l'occurence le président de la mission) balaye les observations de l'intéllectuel d'un "faites confiance en les responsables politiques", on se demande ce qu'on est en droit d'espérer de la République.

Cette 'mission d'information' ne vise à rien d'autre, semble-t-il, qu'à conforter ses membres (et en tout premier lieu son président, André Gérin, dont on se demande si les habitants de sa circonscription ne feraient pas mieux de lui rappeler ses responsabilités premières) dans leurs opinions réductrices en ce qui concerne le port de la burqa et le port de signes et de vêtements religieux plus largement.
Un point à noter: l'invitation de Marc Blondel, de la Fédération Nationale de la Libre Pensée. Avec tout le respect que j'ai pour les libre penseurs (je me considère aussi 'libre penseur'), je me demande bien en quelle qualité il a été invité. Ce n'est pas avant tout un groupe laïque, mais bien un groupe athée. S'agit-il pour cette mission de défendre l'athéisme ou la laïcité? D'ailleurs, la position de Marc Blondel et au delà de sa fédération, est fort louable: si la mission souhaite en arriver à interdire la burqa, alors, par souci d'égalité républicaine, elle devrait interdire la soutane et tout autre vêtement religieux. A-t-on même pensé à demander au hommes orthodoxes juifs si ils ne se sentaient pas opprimés sous leurs barbes, chapeaux et manteaux en fourrure? Et si la République ne peut concevoir l'idée d'un homme opprimé, a-t-elle pensé à demander à une femme orthodoxe juive si elle se rasait la tête et portait un perruque par choix ou bien sous le joug de son mari?