samedi 30 août 2008

Après le caricaturiste, le journaliste



Au début de l'été, on a eu l'affaire 'Siné', licencié de Charlie Hebdo pour 'antisémitisme' . C'est bientôt la rentrée, et c'est au tour du journaliste Richard Labévière de se voir licencié de RFI pour 'faute grave'. Cette faute serait de n'avoir pas informé sa hiérarchie de son intention d'interviewer le président Syrien Assad et/ou d'avoir partagé l'interview avec un journaliste de TV5. Etant donné le peu de fondement apparent pour ces deux explixations, on ne peut que se demander si sa 'faute grave' n'a pas été d'avoir été un peu trop 'pro-arabe' à défaut d''anti-sioniste', voire 'antisémite'.

Acrimed (Communiqué CFDT et extrait de déclarations de Labévière)

Le Post

Quelque soit le bien fondé ou la pertinence de son accusation principale - l’occultation planifiée et contrôlée par les responsables médiatiques français de tout élément d’information susceptible de nuire à l’image d’Israël et, dans une moindre mesure, à celle des Etats-Unis-, le chercheur, jusqu’alors reconnu et respecté, va rejoindre la cohorte des "excommuniés" du paysage audiovisuel hexagonal. Sans qu’il y ait d’équivalence dans leur carrière ou leur personnalité, ces hommes partagent le même lot : celui des pestiférés contraints de s’exiler ou de s’exprimer essentiellement à travers le Web pour continuer leur travail. Ils sont légion : Dieudonné, Soral, Nabe, Meyssan, Ramadan, Ménargues, Siné et d’innombrables anonymes des sphères artistiques, politiques, médiatiques, militaires et universitaires. Bienvenue au club , Richard.
Le Monde Diplomatique ('Christine Ockrent, la voix de la France')

Pétition en ligne en faveur de Richard Labévière

jeudi 21 août 2008

"Déssiner un juif en Nazi, c'est toujours dégeulasse" - Philippe Val



Monsieur Philippe Val, grand inculte devant l'éternel, ferait bien de se pencher sur l'histoire, et notemment l'histoire du sionisme. Il pourrait pour commencer s'instruire sur le cas de Ze'ev_Jabotinsky.
Il pourra aussi se documenter sur la position du premier Premier Ministre israélien, David Ben-Gurion durant la Shoah vis-à-vis de l'émigration massive de juifs allemands vers le Royaume-Uni
(En anglais, voir ici) et vis-à-vis de l'émigration de juifs trop vieux ou faibles vers la Palestine.

Pétition pour le déssinateur Siné



Soutenir Siné

SINÉ : SA VIE, SON OEUVRE, SON CUL ET... PHILIPPE VAL.

Le mardi 8 juillet, sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, journaliste au Nouvel Observateur, dénonçait « un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas ». Il faisait allusion à une chronique de Siné dans Charlie hebdo, dont nous reproduisons le texte ici :

« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

Prétextant l'éventualité d'un procès pour antisémitisme, Philippe Val, directeur de publication, a enjoint Siné de signer une lettre d'excuse dans Charlie hebdo, ce que le dessinateur a refusé de faire. Philippe Val l'a aussitôt renvoyé du journal avec l'assentiment de la direction (Bernard Maris, Gérard Biard et Charb).

Où est l'antisémitisme dans le texte de Siné ? Il y dénonce seulement, avec le ton fleuri qui est sa marque de fabrique, l'opportunisme du fils du président de la République.

Philippe Val et la direction de Charlie hebdo se sont couchés devant Jean Sarkozy. Grand bien leur fasse, leurs lecteurs apprécieront. À la radio, d'autres continuent de faire des procès en antisémitisme comme certains, naguère, en sorcellerie.

Nous connaissons bien Siné : sa grande gueule, sa violence intellectuelle, son humour et surtout sa maison ouverte à tous : Juifs, Arabes, Français, Noirs, Auvergnats, Bretons, pédés, communistes (liste non exhaustive), tous unis pour conchier, autour d'un verre (ou de plusieurs), une société de plus en plus bien pensante et moraliste.

C'est pourquoi nous apportons notre soutien inconditionnel à Siné. Siné n'aime pas les cons. Siné est un anar. Vive Siné !

mardi 19 août 2008

"Philippe Val voit de l'antisémitisme subliminal"



Contre Journal

Philippe Val voit de l’antisémitisme subliminal. Cette phrase de Siné n’induit absolument pas ce cliché des juifs qui seraient «prêts à tout». C’est une interprétation très extensive de l’antisémitisme, qui n’est pas en principe celle de la loi. Et c’est dangereux. Il faut faire attention avec cette infraction d’injure à raison de la religion. A force d’en voir partout, on ne pourra plus parler de religion du tout. Il faut laisser la place à une certaine critique et ne pas faire une interprétation extensive de la loi, surtout pour Charlie Hebdo qui se prévaut de brocarder la religion. Pour moi c’est une forme de terrorisme intellectuel que de considérer ce message comme faisant l’analogie entre judaïsme et goût de l’argent.
Justement ce que plaidaient les terroristes intéllectuels à l'époque de l'affaire dite des 'caricatures'. Les mêmes terroristes intéllectuels qui aujourd'hui souhaitent museler un caricaturiste. Sans doute faudrait-il en rire...

samedi 9 août 2008

Marina Petrella


Lettre ouverte de "Marie Claire" à Ingrid Bétancourt

Chère Ingrid. Nous étions avec vous le jour de votre enlèvement par les Farcs, le 23 février 2002, en la personne de notre photographe Alain Keler. Nous sommes avec vous aujourd’hui, à partager l’allégresse de votre liberté retrouvée. Au nom de nos trois millions de lectrices, au nom de notre amour commun pour une France que vous qualifiez de « douce », nous nous permettons de faire appel à vous.
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A votre arrivée à l’aéroport de Villacoublay, Nicolas Sarkozy, sa main dans la vôtre, vous promet devant tout le pays d’accueillir les Farcs qui « abandonneront les armes, qui se comporteront en respectant la dignité des personnes ». En songeant à une paix future entre les Farcs et la société Colombienne, il s’engage donc à offrir l’impunité à des terroristes toujours en activité, qui continuent de rançonner et de tuer. Au moment où il vous fait cette promesse, il en trahit une autre tenue par la France depuis 1985. Il s’agissait à l’époque d’offrir l’asile aux brigadistes italiens ayant renoncé à toute violence.


En aôut 2007, Marina Petrella, assistante sociale depuis plus de dix ans dans la banlieue parisienne, est arrêtée par la police. A 54 ans, cette femme se laisse aujourd’hui mourir de désespoir dans une cellule de l’unité psychiatrique de Fleury Mérogis. Sa fille Elisa se bat pour elle. En vain….

Le mardi 7 juillet, Nicolas Sarkozy déclare que la France livrera bel et bien Marina Petrella à la justice italienne. Il déclare espérer une grâce hypothétique du président Napolitano, ajoutant la bonne conscience au parjure.

Nous savons à quel point vous êtes passionnée par la justice, la liberté, l’intangibilité de la parole donnée.
Nous vous demandons de faire tout votre possible pour obtenir du président Sarkozy que ces valeurs soient respectées, que Marina Petrella retrouve la liberté qui lui a été retirée.

Nous vous embrassons affectueusement.


La Rédaction de Marie-Claire

AFP

Mardi, la cour d'appel de Versailles a autorisé la remise en liberté de l'ex-brigadiste pour raisons de santé, ce qui lui permet de ne plus être hospitalisée sous surveillance policière.

"La nouvelle lui a fait très plaisir mais elle a peur d'exprimer une joie qu'elle pourrait regretter plus tard", a raconté le mari de Marina Petrella.

Réfugiée en France depuis 1993, l'ex-dirigeante de la "colonne romaine" des Brigades rouges est toujours sous le coup d'un décret d'extradition du gouvernement français à la demande de l'Italie, où elle a été condamnée en 1992 à la perpétuité pour complicité de meurtre d'un commissaire, à Rome en 1981.