lundi 16 mars 2009

MAM donne des leçons aux profs



Metro

Les propos de la ministre de l'Intérieur sur l'affaire des collégiens molestés par des CRS, jeudi à la gare Montparnasse à Paris, suscitent la controverse.



En débrayage ce mardi, le personnel pédagogique du collège Jean-Jaurès de Cenon (Gironde) a envoyé une lettre ouverte à Michèle Alliot-Marie. En effet, après avoir consulté les premiers rapports, la ministre avait relativisé l¹incident : selon elle, il n'y a pas eu de "problème particulier" lors de cette manifestation. Et d'ajouter : "Moi-même enseignante de formation, quand on a la charge d'un groupe de jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où des mouvements de foule peuvent
arriver."

lundi 9 mars 2009

L'Etat colonial tremble dans ses bottes


20 Minutes

Ne pas laisser passer le moindre faux pas du trublion Domota. Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi qu'il allait ouvrir une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale et tentative d'extorsion de signature, à l'encontre d'Elie Domota. Le leader emblématique du LKP (Collectif contre l'exploitation outrancière), qui vient d'obtenir de l'Etat des avancées majeures pour rendre la vie moins chère en Guadeloupe, a affirmé jeudi soir sur RFO-Télé Guadeloupe qu'il ne « laisserait pas une bande de békés rétablir l'esclavage », faisant ainsi référence aux descendants de colons blancs souvent accusés de mainmise sur l'économie des Antilles françaises. Il a aussi affirmé que les entrepreneurs qui refusaient de signer l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient « quitter la Guadeloupe ».


Le Monde


Les déclarations controversées du leader du LKP, Elie Domota, prennent un virage politique. Dans un entretien au Parisien, lundi 9 mars, le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer, Yves Jégo estime qu'elles constiuent "un dérapage verbal inadmissible".


M. Domota a déclenché une vive polémique en affirmant jeudi que les entrepreneurs qui refusaient l'accord d'augmentation de 200 euros des bas salaires devraient "quitter" la Guadeloupe et qu'il ne "[laisserait] pas une bande de békés rétablir l'esclavage". "Quelle que soit l'intensité d'un conflit social, dire à une catégorie de la population 'faites ça ou partez' n'est évidemment pas acceptable. Il faut que chacun revienne à l'esprit républicain", déclare le secrétaire d'Etat à l'outre-mer.


Le Figaro

Les Antilles "ont besoin de liberté, de démocratie, de non-violence et (...) d'antiracisme", a estimé dimanche le député socialiste de l'Essonne Manuel Valls, interrogé sur l'enquête ouverte à l'encontre d'Elie Domota, le leader du collectif guadeloupéen LKP.

"Tous les propos qui vont contre ces principes, et notamment l'antiracisme et la non-violence, sont des propos qu'il faut bannir", a réagi Manuel Valls lors de l'émission "Dimanche soir politique" sur France-Inter et i>Télé.

Chien Créole

3° « On ne laissera pas une bande de békés rétablir l’esclavage »

(...) C’est dans ce contexte que le parquet de Pointe-à-Pitre a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire a l’encontre d’Elie Domota, pour incitation à la haine raciale et tentative d’extorsion de signature. En cause, des propos tenus en créole sur l’antenne d’une chaîne de télévision locale. Elie Domota affirmait que les entrepreneurs qui refuseraient l’accord d’augmentation de 200 euros des bas-salaires devraient quitter la Guadeloupe, avant d’ajouter qu’il ne laisserait pas « une bande de békés rétablir l’esclavage ». L’accusation du parquet ne tiendra pas longtemps devant une cour de justice, et cette décision s’apparente plus à une mesure d’intimidation qu’à autre chose et ce pour plusieurs raisons faciles à expliquer.

(...)

Le terme d’esclavage employé par Domota est quant à lui sans doute exagéré mais il s’inscrit naturellement dans l’histoire des Antilles, où les esclaves, à l’abolition de 1848, se sont transformés en un sous-prolétariat qui continue à être dominé et exploité par une infime minorité qui se trouve descendre des anciens esclavagistes. Autrement dit les structures héritées du colonialisme sont toujours en place en Guadeloupe, ce que dénonce le LKP.

Outre l'hypocrisie cinglante du raciste colon Jégo, Monsieur Valls, en bon colon de l'opposition, vient lui aussi porter sa pierre à la normalisation de l'entreprise coloniale en Guadeloupe. Bien assis sur ses grands chevaux de la morale antiraciste, il oublie dans son attaque du 'dérapage verbal' que le racisme colonial est bel et bien pratiqué en Guadeloupe et ailleurs.

Heuresement, on peut compter sur des bloggers comme Chien Créole pour contrer la désinformation des médias dominants en remettant l'info dans son contexte.

lundi 2 mars 2009

Républicain ou communautariste?


Y.Jégo sur Europe 1

Vous savez, quand on est en charge de l'Outre-mer, d'abord il faut beaucoup voyager. J'ai fait 500 000 kilomètres en un an, on s'intéresse beaucoup à mes voyages depuis dix jours, mais ce n'est pas quelque chose de nouveau. Ensuite, on a deux chocs culturels, on a le cartésianisme métropolitain et puis la culture ici, créole, qui est tout à fait particulière. Mon rôle c'est de faire le go between, comme on dit en anglais, c'est-à-dire d'essayer d'aller expliquer quelles sont les réalités
Au-delà du caractère colonial de ces propos (après tout, d'où vient cette 'culture créole', elle même venue remplacer une 'culture' Arawak?), la question qui vient à l'esprit est celle-ci: mais qu'est devenue la République, une et indivisible? Serait-il temps d'adresser le choc culturel entre la haute culture parisienne et l'insularisme corse?