mercredi 22 avril 2009

Tariq Ramadan à propos de Dieudonné et Alain Soral et de populisme


Tariq Ramadan

Je refuse néanmoins de la même façon les potentielles instrumentalisations de ma personne ou de ma pensée. J’ai dit et répété que rien, jamais, ne peut justifier un rapprochement avec l’extrême droite dont l’idéologie et les projets politiques sont à l’antithèse de ce que je défends. Je l’avais dit à des militants d’extrême droite comme à Marine Le Pen. Lors de notre courte rencontre au Bourget, c’est ce que j’ai dit et répété à Dieudonné et à Soral. Je n’adhère pas à cette stratégie et je ne partage pas (et ne partagerai jamais) ce type d’alliances politiques quelles que soient les circonstances et les conditions. Je ne crois pas, par ailleurs, que le fait d’être « antisioniste » suffise à déterminer le programme d’un parti à l’échelle de l’Europe : ma critique de la politique de l’Etat d’Israël est ferme, et connue, et elle s’inscrit dans une vision large et cohérente du respect des droits et de la dignité des peuples.