mercredi 28 novembre 2007

Embrasement


Embrasement

01:18:52


On parle de la police comme armée adverse. On parle de guerilla urbaine. On parle d'émeutes ou bien de révolte. On parle de casseurs professionnels.
Et si toutes ces déscriptions étaient vraies? Les policiers sont évidemment des êtres humains et donc par définition ils ont peur, craignent pour leur vie, celle de leurs collègues. Ils sont sans nul doute sujet au stress devant insultes, attaques, qu'elles soient à l'arme à feu ou à jets de projectiles. Bien évidemment, ces policiers ont choisi leur emploi, même si comme tant d'autres ils cherchent simplement à subvenir à leurs besoins.
Il est évident que les origines des violences urbaines sont en amont: ghettos, chômage, racisme institutionnel. Il y a cependant aussi les intimidations, les violences voire même les meurtres dus à la police. Comme à la guerre dite conventionnelle, les policiers sont des soldats, des pions utilisés par le pouvoir méprisant, violent, meurtrier. Il y a ceux, nombreux qui sont victimes de ce pouvoir qui les envoient en première ligne, mais il y a aussi ceux qui assouvissent leur désir de violence.
Et puis, il y a les irresponsables politiques et syndicaux (j'ai la nette impression que ces derniers ne sont pas des policiers des banlieues), qui parlent avec mépris, violence, malhonnêteté. Outre les paroles fascisantes de notre ancien-ministre-de-l'intérieur-président sur le nettoyage des banlieues, il y a le communautarisme policier des leaders syndicaux policiers. On aurait passé un cap avec l'utilisation d'armes à feu contre la police. Si tel est le cas, ce cap est dépassé depuis belle lurette en sens inverse. 'Bavures' policières, bastonnades, 'flashballs', insultes racistes et homophobes. Si l'on en croit les témoignages dans les medias depuis des années (ignorés et parfois même niés), ce serait le lot quotidien des 'jeunes' du ghetto...euh pardon: de la cité.
Insulte suprème: l'omniprésident Sarkozy nous dit que ces quelques individus ayant tenté d'assassiner des policiers se retrouveront devant la cour d'assises. Et les médias de nous rassurer, que la justice est allée vite avec les fauteurs de trouble. Rappelez-vous ce jeune venu en France assister à l'enquête sur la mort-en-commissariat de son père voila cinq ans. Aujourd'hui on veut le renvoyer chez lui, alors que l'enquête n'est pas terminée. Et qu'en est-il de l'enquête sur Zyed et Bounna dont les morts on 'mis le feu aux poudres' il y a deux ans? La justice, en effet va vite. Dans certains cas.