dimanche 25 novembre 2007

De la comparaison


Eric Zemmour, et je reste poli, reprend tatie Danielle (oui celle de tonton) sur sa comparaison de la reconduite aux frontières d'enfants sans papiers avec la dénonciation d'enfants juifs par des profs durant l'occupation nazie. La comparaison serait fallacieuse, d'après le petiti con (oh! pardon, ça m'a échappé...), car d'abord en général ces jeunes ne seraient pas renvoyés chez eux (non, on ne demande à leurs enseignants que de les dénoncer...pas si grave...), et parce-que nous serions aujourd'hui en démocratie. Et tatie, obligée (c'est une émission de grande écoute après tout, Laurent Ruquier ne permettrait pas de débat trop profond) de rétorquer (et Zemmour ne la contredit pas sur ce point) que cette démocratie est une dictature économique. Eh bien moi, je dis plus: c'est une dictature populiste et impérialiste. Ce n'est pas l'économie qui oblige nos élus à renvoyer des gens vers la misère voire la torture et la mort. C'est le populisme. Quand on ne veut pas expliquer pourquoi il y a du chômage, pourquoi le sacro-saint pouvoir d'achat est réduit, pourquoi des gens dorment dans la rue, pourquoi on ferme des tribunaux sans en re-créer, pourquoi l'éducation et la culture fait l'objet d'économies et pas la défense, pourquoi la France doit continuer à se méler des affaires des autres, eh bien il est bien plus facile de jouer les gros bras avec ceux qui viennent d'ailleurs chercher un acceuil et un peu de fraternité. Encore l'autre jour, Valérie Pécresse, la préposée du petit Nicolas à l'université et la recherche, expliquait à Renaud qu'on ne pouvait pas "aceuillir toute la misère du monde". Ca rappelle un certain premier ministre socialiste, mais passons. Que veut dire cette phrase? Toute la misère du monde serait-elle à nos portes? Tous les algériens menacés par des terroristes islamistes et/ou gouvernementaux et dont le pays a été pillé et les aïeux opprimés par les nôtres, nous léguant ainsi les richesses volées, seraient-ils au large de Marseille? Et les Sénégalais, les ivoiriens, les camerounais, les marocains, les tunisiens etc etc.? Ceux-là, dont les ancètre colonisés par les nôtres ont servi la France, on participé à la libérer nous permettant aujourd'hui de vivre non seulement bien (luxueusement de leur point de vue) mais aussi libre. Frappent-ils tous à nos portes? Sommes-nous sur le point d'être envahis à nouveau par des troupes ennemies? Nous autres humanistes serions nous tels ceux qui voulurent négocier avec Hitler en 1938? Bougre!