mercredi 11 novembre 2009

Des murs et de la liberté


Le Mur de Berlin n'est ni le premier ni le dernier mur de l'histoire. On voudrait pourtant le faire passer pour une anomalie de l'histoire. On l'appèlle le mur de la honte comme si les autres murs étaiend s'une manière ou d'une autre plus justifiés. Comme dirait l'autre, l'histoire est écrite par les vainqueurs ou encore on ne juge pas de la même façon nos ennemis et nos alliés.
Le Mur de Berlin était appelé Schutzwall (rempart de sécurité) par les dirigeants de la RDA. Pour eux, il devait protéger l'aventure 'socialiste' contre la 'fascisme capitaliste'. Nos historiens officiels appèllent cela de la propagande. Soit. Mais qu'en est-il des autres 'remparts de sécurité' dans le monde. On aime bien pointer du doigt les régimes 'soviétiques' qui empêchaient leurs citoyens de sortir. Mais qu'en est-il de ces murs/barièrres qui empêchent les individus de rentrer, même lorsque leur vie est en danger, et qui plus est qui fuient des pays ou nos armées font la guerre? A Ceuta et Melilla des grillages empêchent des Africains de fuir la misère et chercher la sécurité chez leurs ex-colonisateurs. A Tijuana, les gardiens du 'monde libre' tirent sur les Latinos cherchant refuge dans cet eldorado qui affame toujours plus les populations du sud. En Palestine, le client des 'démocraties éclairées' (lui-même 'seule démocratie du moyen-orient') construit un mur pour empêcher la population de rejoindre leurs terres, leurs villes, leurs familles. Pour bon nombre d'entre eux il n'est même pas possible de sortir de leur ville de résidence, ce qui n'était pas le cas en RDA. En effet, on aime bien pointer du doigt ce 'régime' qui interdisait sa population de passer à 'l'Ouest', ce havre de paix et de démocratie, mais il ne leur était pas interdit de voyager dans le 'bloc soviétique'. Sans doute que tous n'en avaient pas les moyens, mais quelle part des populations occidentales ont les moyens de quitter leur ville, leur pays? Les citoyens du monde 'capitaliste' sont-ils plus libres de se déplacer que ne l'étaient ceux du monde 'soviétique'? La question reste en suspens, tant elle n'intéresse personne. Ou presque.